Article de blog
Protéger le vote contre les virus
La pandémie de coronavirus est un test de résistance pour la société. Elle met à l’épreuve les limites de notre système financier, de notre système politique et même de notre système électoral.
Dans l'Illinois, nous avons déjà pu constater l'impact du confinement social et des quarantaines volontaires sur nos élections. Le conseil électoral de Chicago a déjà décidé de délocaliser au moins 25 bureaux de vote pour les primaires du 17 mars (essentiellement ceux situés dans des maisons de retraite ou des maisons de retraite). Certains membres du personnel électoral ont déjà appelé pour dire qu'ils ne seraient pas présents aux urnes mardi. Les bureaux de vote sont approvisionnés en désinfectant et en lingettes désinfectantes, car certains électeurs hésitent à utiliser les nouvelles machines à voter à écran tactile de type iPad à Chicago et dans le comté de Cook.
Les électeurs eux-mêmes changent également de comportement. Le vote anticipé reste stable, mais de plus en plus d'électeurs profitent du vote par correspondance. En fait, les demandes de vote par correspondance auraient augmenté de près de 300% cette année.
On dit que les États-Unis n’ont pas de système électoral national unique, mais un système électoral différent pour chaque État et territoire. Chaque État a des machines de vote différentes, des règles d’inscription différentes, des protections différentes pour les électeurs. Et en temps de crise, comme une pandémie, nous pouvons voir quel système fonctionne le mieux pour protéger notre démocratie.
Par exemple, plusieurs États, dont Washington et l’Oregon, qui ont été les plus touchés par l’épidémie de coronavirus aux États-Unis, envoient des bulletins de vote par correspondance à tous les électeurs (contrairement à l’Illinois, où il faut remplir une demande pour voter par correspondance). Le sénateur de l’Oregon Ron Wyden a présenté cette semaine un projet de loi appelant à un programme national de vote par correspondance lorsque 251 États déclareront l’état d’urgence lié au coronavirus, soutenu par un investissement fédéral de 1450 millions de dollars.
Les avantages de permettre aux électeurs de voter à domicile sont évidents. Les inconvénients sont que dans des scrutins instables, comme la primaire démocrate de cette année, les électeurs peuvent voter tôt pour un candidat, mais souhaiter changer leur vote plus tard dans le scrutin. Certains États, comme le Wisconsin, permettent aux électeurs de « gâcher » leur bulletin de vote envoyé par courrier et de voter à nouveau.
Le vote par correspondance est une solution pour protéger nos élections en temps de chaos. Une autre solution consiste à impliquer davantage de personnes dans le processus démocratique. L’âge moyen des agents électoraux est d’environ 60 ans. Le recrutement de jeunes agents électoraux permet d’élargir le bassin de volontaires et d’éviter que certains d’entre eux ne tombent malades, sans parler de l’avantage d’accroître l’engagement civique des moins de 60 ans.
Le vote par Internet est une autre option envisageable, et Marisel Hernandez, présidente du conseil électoral de Chicago, a déclaré qu'il pourrait être une option à l'avenir. Mais le vote par Internet comporte des risques importants, allant du piratage informatique aux problèmes techniques, entre autres. Il y a des choses à dire sur la fiabilité et la vérifiabilité des bulletins de vote papier : c'est pourquoi même nos machines de vote électroniques disposent d'une trace papier de secours.
Pour l'instant, qu'il s'agisse d'envoyer directement les bulletins de vote aux électeurs ou de nettoyer les machines à voter,
L'objectif devrait être d'aider le plus grand nombre possible d'électeurs à voter de la manière la plus sûre possible. Les électeurs ne devraient pas avoir à risquer leur santé pour exercer leur droit de vote.