Communiqué de presse
Les lois Jim Crow se répercutent sur les restrictions de vote imposées par la législature de Géorgie
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Les républicains de Géorgie n'ont pas apprécié les résultats des élections de 2020 et ont donc décidé de dicter qui voter et qui ne votera pas. Les législateurs républicains ont délibérément ciblé les Géorgiens noirs et métis avec une série de projets de loi scandaleux qui rappellent les jours sombres de Jim Crow en Géorgie. Si l'on doute du caractère racial de ce projet de loi, il suffit de se référer à l'interdiction du vote anticipé le week-end, qui mettra fin au « Souls to the Polls », cette tradition ancestrale qui oblige les congrégations noires de Géorgie à aller voter après les offices du dimanche.
L'initiative « Souls to the Polls » est une tradition familiale de longue date. Habillés de nos plus beaux habits du dimanche, nous nous rendions toujours au bureau de vote où mon arrière-grand-mère était agente électorale. Cette tradition est menacée par les législateurs républicains qui tentent de revenir en arrière et de perpétuer le règne de la minorité.
Avant que la Cour suprême des États-Unis ne vide de leur substance les dispositions de pré-autorisation de la loi sur le droit de vote, ces modifications n'auraient jamais été approuvées par le ministère de la Justice américain, car elles auraient porté un préjudice disproportionné aux communautés minoritaires. Les modifications proposées à la législation électorale géorgienne illustrent parfaitement la nécessité pour le Congrès d'adopter la loi « For the People » afin de protéger la liberté de vote de chaque Américain. Si cette liberté n'est pas protégée par le gouvernement fédéral, certains législateurs, en Géorgie et ailleurs, la priveront.
Ces projets de loi impactent sans conteste tous les électeurs géorgiens qui n'ont pas le luxe ni le loisir de voter lorsque les bureaux de vote sont ouverts et que les files d'attente sont courtes. De nombreux Géorgiens devront faire des choix difficiles concernant leur emploi, voire leur santé, pour pouvoir voter si ces mesures sont adoptées. Les législateurs qui imposent ces projets de loi ne se soucient tout simplement pas de l'impact de ces restrictions sur les électeurs, les administrateurs électoraux et les comtés. Ils se préoccupent uniquement de rendre plus difficile le vote de ceux qu'ils estiment plus susceptibles de voter contre eux.
Le processus d'adoption à toute vapeur de ces projets de loi visant à empêcher le vote à la Chambre et au Sénat de Géorgie a été une véritable mascarade. Des changements ont été introduits tout au long du week-end, et la participation du public a été cruellement insuffisante. Et, chose remarquable, tout ce processus reposait sur un mensonge que les législateurs républicains eux-mêmes ont perpétué. Ils ont menti à leurs partisans sur le résultat de l'élection, puis ont utilisé les doutes semés par ces mensonges pour justifier cette tentative musclée d'instaurer un régime minoritaire en empêchant des milliers de Géorgiens de voter.