Communiqué de presse
Des groupes de médias défient Sinclair Broadcast
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Common Cause et des groupes de médias contestent Sinclair Broadcast
Comme tous les radiodiffuseurs qui reçoivent gratuitement leur licence d’antenne publique du gouvernement, Sinclair Broadcast Group s’engage à servir l’intérêt public, la commodité et la nécessité. Au cœur de cette promesse se trouve l’engagement de rapporter l’actualité de la manière la plus juste possible et de diffuser des points de vue divers sur des questions d’importance nationale et locale. Diffuser le documentaire anti-Kerry, Stolen Honor: Wounds that Never Heal, ou des extraits de celui-ci, et le présenter comme « information » n’est pas juste et ne permet pas d’offrir aux téléspectateurs le journalisme impartial dont ils ont besoin.
Le projet de Sinclair de forcer ses 62 stations locales à diffuser le film quelques jours avant une élection est un exemple flagrant des dangers de la consolidation des médias.
« Les ondes publiques ne devraient pas être utilisées par les dirigeants de chaînes de télévision pour promouvoir leur programme politique partisan », a déclaré Chellie Pingree, présidente de Common Cause. « Cette action dépasse les bornes. »
L'agenda politique de Sinclair est incontestable. Depuis 1997, la société et ses dirigeants ont donné plus de 14250 000 dollars à des partis politiques nationaux et à des candidats fédéraux, la quasi-totalité à des républicains. La décision de Sinclair de diffuser ce documentaire soulève également la question de savoir si cela constitue un don illégal de la part de l'entreprise à la campagne de Bush.
Il est également troublant de constater que Sinclair ne laisse pas le choix à ses 62 stations de radio de diffuser ou non le film. C’est l’un des principaux défauts de la concentration de la propriété des médias : Sinclair, dont le siège social se trouve dans le Maryland, peut dicter la programmation des communautés de Caroline du Nord, de l’Ohio, de Floride et de l’ensemble des États-Unis sans que les citoyens locaux aient leur mot à dire.
Les projets de Sinclair renforcent la nécessité pour la Commission fédérale des communications d’imposer des restrictions à la concentration des médias et de définir en termes spécifiques ce que les titulaires de licences de radiodiffusion doivent faire pour servir l’intérêt public.
Lorsque des conglomérats médiatiques ayant des agendas politiques décident de ce qui constitue une « information » pour le public américain, le véritable discours démocratique est menacé.
Common Cause a l'intention d'engager des militants de tout le pays dans un dialogue avec Sinclair au sujet de son jugement.
1.) Nous travaillerons avec nos membres pour contacter Sinclair-owned
stations et exhorter les directeurs de stations à ne pas masquer les politiques
en tant que commentaire d'actualité en diffusant « Stolen Honor ».
2.) Nous mènerons une campagne de sensibilisation pour encourager la
La FCC et le Congrès ordonnent à Sinclair de respecter ses obligations publiques
obligations d'intérêt.
3.) Nous présenterons nos arguments aux actionnaires et aux annonceurs de Sinclair
que jouer à la politique partisane avec les ondes publiques est
mauvaise affaire.
4.) En dernier recours, nous déposerons des contestations de licence dans chacune des
les stations appartenant à Sinclair qui diffusent l'émission