Communiqué de presse
Le projet de loi COPE nuirait à l'accès du public à l'information, creuserait la fracture numérique et freinerait l'innovation sur Internet, avertissent 27 groupes au Congrès
Questions connexes
Vingt-sept organisations d'intérêt public, de consommateurs, religieuses et de réforme des médias ont appelé aujourd'hui le Congrès à rejeter le Communications Opportunity, Promotion and Enhancement Act de 2006 (COPE, HR 5252), la première refonte des lois sur les télécommunications de notre pays depuis la loi sur les télécommunications de 1996. La Chambre des représentants devrait voter sur le projet de loi COPE dans les prochaines semaines. Les groupes signataires de la lettre adressée aux membres de la Chambre comprennent Common Cause, l'Alliance for Community Media, FAIR: Fairness and Accuracy in Reporting, le Bureau de la communication de l'Église unie du Christ, Inc., MoveOn.org Civic Action et US PIRG.
Le projet de loi COPE « porterait préjudice à l'accès du public à l'information, entraverait l'innovation sur Internet et creuserait la fracture numérique », ont indiqué les groupes dans la lettre. La lettre soulevait également des inquiétudes concernant la fédéralisation du processus de franchise vidéo et le manque de protection des consommateurs locaux.
Les dispositions de la loi COPE sur la neutralité du réseau, qui sont faibles, ont récemment fait l’objet de vives critiques. La neutralité du réseau est le principe selon lequel les utilisateurs d’Internet doivent pouvoir accéder à n’importe quel contenu Web de leur choix, publier leur propre contenu et utiliser les applications de leur choix, sans restrictions ni limitations imposées par leurs fournisseurs d’accès Internet (FAI). Des FAI comme Verizon, AT&T et Comcast ont annoncé leur intention de créer une structure hiérarchisée sur Internet, où leur propre contenu (et celui des entreprises qui leur versent des frais élevés) circulerait sur une « voie rapide » tandis que le reste du Web serait relégué sur une « voie lente ». Des groupes à but non lucratif ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la défense des citoyens et l’accès à des points de vue divers seraient mis à mal dans un tel système, et affirment que la loi COPE ne protège pas suffisamment la neutralité du réseau.
Le texte intégral de la lettre et la liste complète des signataires figurent ci-dessous :
Cher Représentant :
Les groupes soussignés vous exhortent à voter contre le projet de loi HR 5252, la loi sur les opportunités, la promotion et l'amélioration des communications (COPE). Ce projet de loi aura un impact sur chaque famille américaine, mais le seul programme qui sera promu et amélioré par ce projet de loi sera celui des plus grandes sociétés de téléphonie et de câble du pays.
Ce projet de loi va nuire à l'accès du public à l'information, entraver l'innovation sur Internet et creuser la fracture numérique. La loi COPE :
Ne pas protéger l’expérience publique d’un Internet libre et ouvert. La loi COPE ne contient aucune disposition exigeant spécifiquement la « neutralité du Net » — le principe selon lequel les utilisateurs d’Internet devraient pouvoir accéder à n’importe quel contenu Web de leur choix, publier leur propre contenu et utiliser les applications de leur choix, sans restrictions ni limitations imposées par leurs fournisseurs d’accès Internet (FAI). Sans ces protections inscrites dans la loi, le projet de loi COPE ouvre la porte aux entreprises qui pourraient transformer l’« autoroute de l’information » libre et ouverte en une route à péage qui profiterait à leurs propres résultats financiers. Elles y parviendraient en faisant payer les fournisseurs de contenu pour l’accès à leurs « tuyaux » Internet et en reléguant les non-payeurs (des blogueurs aux organisations à but non lucratif en passant par les petites entreprises) sur la voie lente, où ils seront plus difficiles à trouver et à atteindre.
Supprimer l’autorité des gouvernements locaux. La loi COPE stipule que si une compagnie de téléphone veut offrir des programmes vidéo, elle n’a pas à négocier des accords de franchise locaux, comme les câblodistributeurs ont dû le faire. Au lieu de cela, elle obtiendrait une franchise nationale qui fixe des normes minimales de comportement et de compensation pour les gouvernements locaux pour l’utilisation de leurs droits de passage. Priver les gouvernements locaux de leur pouvoir de négocier directement avec les fournisseurs de vidéo porte préjudice aux communautés en supprimant le contrôle local des droits de passage publics utilisés non seulement par les sociétés de communication, mais aussi par les fournisseurs d’eau, d’électricité et de gaz – sans parler des voitures et des piétons. La loi COPE mettrait également en danger le financement et la capacité de diffusion des chaînes publiques, éducatives et gouvernementales (PEG), compromettant l’accès des citoyens à des informations et des informations locales vitales qui sont trop souvent négligées par les médias consolidés.
Permettre aux entreprises de proposer des offres spéciales aux clients à revenus élevés au détriment des familles à faibles revenus. La loi actuelle stipule que chaque client du câble paie le même prix pour le service de câble, quel que soit l'endroit où il se trouve. Mais la loi COPE permettra aux sociétés de téléphonie et de câble de se faire concurrence pour les clients à revenus élevés en réduisant les prix dans les quartiers aisés, tout en maintenant des prix élevés pour les clients dans d'autres parties du marché du câble qui sont moins désirables.
Exacerber la fracture numérique en ne garantissant pas que les avantages de la concurrence dans le secteur des télécommunications soient étendus à tous. Lorsqu’une collectivité locale attribue des franchises, elle exige des fournisseurs de vidéo qu’ils étendent leurs services à l’ensemble de la collectivité, et pas seulement à certains quartiers. Les collectivités locales n’ayant plus le dernier mot, la loi COPE ne fait rien pour garantir que les fournisseurs de vidéo « développent » leurs systèmes pour inclure toutes les familles, y compris les ménages à faible revenu, les minorités et les ménages ruraux. Cette « discrimination » des informations peut avoir un impact catastrophique sur la justice économique.
La tâche de contrôler les entreprises de téléphonie et de câble devrait être confiée en grande partie aux régulateurs fédéraux. La Commission fédérale des communications serait la principale autorité chargée de faire respecter les règles de protection des consommateurs. La FCC n'a ni l'expérience ni les ressources nécessaires pour traiter de manière adéquate les millions de problèmes de consommation qui surviennent chaque année.
La loi COPE portera atteinte à notre accès à l’information, à nos communautés locales et à notre démocratie, et nous vous exhortons vivement à voter contre.
Sincèrement,
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