Communiqué de presse
La cupidité irresponsable pousse Facebook à restaurer le compte de Trump
Facebook a encore une fois raté l’occasion de se comporter en adulte face au danger évident et présent que représente Donald Trump pour la nation sur les réseaux sociaux. Au lieu de cela, l’entreprise et son fondateur Mark Zuckerberg ont décidé de se lancer tête baissée dans une course vers le bas avec Elon Musk et Twitter, sans tenir compte de la menace pour la sécurité publique et nationale.
Donald Trump continue de représenter une menace bien réelle pour la sécurité publique et pour notre démocratie, mais Facebook a une fois de plus choisi le profit au détriment de sa responsabilité envers les personnes mêmes qui enrichissent la plateforme et son fondateur. Les mensonges et les provocations de Trump sur les réseaux sociaux ont déjà inspiré une insurrection qui a menacé de renverser notre système de gouvernement et qui a fait des morts et des dizaines de blessés graves dans son sillage. Les mensonges sans fondement de l'ancien président et son refus d'admettre qu'il a perdu une élection présidentielle libre et équitable en 2020 ont continué de diviser notre nation et de provoquer des actes de violence.
L'entreprise se lamente publiquement et promet de faire mieux depuis qu'il a été révélé que les services de renseignement russes avaient utilisé la plateforme pour aider à l'élection de Donald Trump en 2016. Mais depuis lors, Facebook a pris des demi-mesures au mieux, n'appliquant pas systématiquement ses politiques d'intégrité civique existantes et permettant à des acteurs malveillants d'exploiter des failles pour diffuser de la désinformation sans contrôle. Les garde-fous que Facebook propose de placer sur le compte rétabli de l'ancien président poursuivent cette tendance à une application hésitante.
La décision lâche et motivée par le profit de Facebook d'autoriser le retour de Donald Trump sur la plateforme montre une fois de plus que les plateformes de médias sociaux sont loin d'être prêtes à se voir confier la mise en œuvre de politiques de modération de contenu significatives, la protection de leurs utilisateurs contre les contenus préjudiciables et la protection contre les menaces plus larges pour notre démocratie et notre sécurité publique.
Il est temps que les législateurs et les régulateurs adoptent des politiques de fond pour réguler les modèles économiques des réseaux sociaux, qui ne font aujourd’hui que favoriser et multiplier la diffusion de contenus préjudiciables en ligne. Notre pays ne mérite rien de moins.