Communiqué de presse

Déclaration de Common Cause sur le message sur l'état de l'Union

Le président Obama a une nouvelle occasion ce soir de faire sienne et de concrétiser la promesse qui l’a propulsé à la Maison Blanche, celle de changer Washington. Nous l’exhortons à la saisir.

Le président Obama a une nouvelle occasion ce soir de faire sienne et de concrétiser la promesse qui l’a propulsé à la Maison Blanche, celle de changer Washington. Nous l’exhortons à la saisir.

Nous sommes ravis d'apprendre que M. Obama consacrera une grande partie de son discours sur l'état de l'Union à des initiatives visant à accroître les opportunités économiques pour les millions d'Américains qui luttent pour intégrer ou rester dans la classe moyenne. S'attaquer à l'écart économique croissant entre les Américains les plus riches et le reste d'entre nous devrait être une priorité absolue pour lui et pour chaque membre du Congrès.

Mais le président n’accomplira pas beaucoup de progrès s’il ne s’attaque pas également aux inégalités politiques, à l’écart entre l’influence et l’accès dont jouissent les élites politiques du pays – les grandes entreprises et leurs lobbyistes, les donateurs secrets et très généreux de leurs campagnes – et tous les autres.

Les écarts politiques et économiques se sont creusés de concert au cours de la présidence de M. Obama, et ce n'est pas une coïncidence. A mesure que les Américains les plus riches se sont enrichis, une série de décisions judiciaires leur a permis de consacrer une plus grande partie de leur argent – souvent en secret – à l'élection de candidats et à l'élaboration de politiques à leur convenance. Ils ont réagi en ouvrant leurs carnets de chèques avec enthousiasme.

Bien qu'il ait travaillé dur tout au long de sa présidence pour promouvoir une reprise économique qui profite à tous les Américains, M. Obama n'a pas fait grand-chose pour remettre en cause l'accaparement du pouvoir politique par l'argent.

En effet, dans ses propres campagnes, le président a récolté beaucoup d’argent en même temps que de petites contributions, faisant de lui le collecteur de fonds le plus efficace de l’histoire politique américaine. Il a renié sa promesse de proposer des réformes du système de financement public des campagnes présidentielles. Il s’est prononcé en faveur de la loi DISCLOSE tout en refusant de dépenser du capital politique en sa faveur et il a fait marche arrière sur un projet de décret exécutif qui aurait exigé une meilleure divulgation des dépenses politiques des sous-traitants du gouvernement. Il a été terriblement lent à pourvoir les postes vacants à la Commission électorale fédérale. Il a à peine levé le petit doigt pour promouvoir la lutte, certes difficile, pour un amendement constitutionnel qui annulerait l’arrêt Citizens United et permettrait au Congrès et aux assemblées législatives des États de rétablir des limites raisonnables aux dépenses politiques.

Tout cela ne vise pas à minimiser les difficultés auxquelles le président aurait été confronté s'il avait accepté de se battre. Ses adversaires au Congrès semblent presque pathologiquement opposés à tout ce que soutient M. Obama et nombre de ses partisans habituels au Congrès ont bénéficié de l'influence politique de l'argent ou sont méfiants face aux risques qu'ils courent en la remettant en cause.

Le président a pourtant promis que la reconstruction de Washington serait l'une de ses priorités et il a été élu en grande partie grâce à cet engagement. Le discours sur l'état de l'Union est le moment idéal pour qu'il s'attèle sérieusement à honorer cet engagement.

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