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Explication : Décret de Trump sur le contrôle des agences indépendantes
Par Alton Wang
Résumé:
- Ce qui se passe:L’administration Trump tente de passer outre les agences fédérales indépendantes et de les placer sous le contrôle direct de Trump.
- Pourquoi c'est importantLes agences indépendantes sont censées servir le peuple américain, libres de toute influence politique. Le contrôle présidentiel de ces agences entraverait leurs missions cruciales, laisserait la criminalité à Wall Street se développer sans contrôle, ferait grimper les prix et exposerait nos élections aux cyberattaques.
- Notre positionLes prises de pouvoir de Donald Trump et d'Elon Musk sont illégales et doivent cesser. Les agences fédérales indépendantes doivent poursuivre leur travail essentiel, à l'abri de toute influence politique partisane.
Décret exécutif de Trump : Assurer la responsabilité de toutes les agences
Décret présidentiel de Trump : garantir la responsabilité de toutes les agences
Ce décret s'inscrit dans la continuité des efforts déployés par l'administration Trump pour affirmer, saisir et étendre le pouvoir exécutif en plaçant des agences fédérales indépendantes sous la tutelle et le contrôle du Président, une mesure probablement illégale et sans précédent. Il vise également spécifiquement à impacter la Commission électorale fédérale (FEC), dont Trump a récemment tenté de destituer la commissaire Ellen Weintraub.1
Contrôle présidentiel accru sur les agences indépendantes
Le décret obligerait les agences fédérales indépendantes à soumettre leurs projets de réglementation à l'examen de la Maison-Blanche et à placer leurs opérations et dépenses sous la supervision du Bureau de la gestion et du budget (OMB) afin de les aligner sur les priorités du président. Ces agences indépendantes, telles que la Securities and Exchange Commission (SEC), la Federal Trade Commission (FTC) et la Federal Communications Commission (FCC), ainsi que la FEC, ont été créées par le Congrès pour bénéficier d'une certaine indépendance vis-à-vis de la Maison-Blanche.2 La seule exception à cet ordre exécutif au contrôle de Trump est la conduite de la politique monétaire par la Réserve fédérale.
La justification de la Maison Blanche
La Maison Blanche estime que ces agences indépendantes ne devraient pas pouvoir « exercer un vaste pouvoir exécutif » sans être « supervisées et contrôlées par le… Président ». L'OMB devrait publier des directives supplémentaires sur la mise en œuvre de ce décret, qui devrait entrer en vigueur dans soixante jours.
Comment l'EO étend le pouvoir exécutif
Le décret renforce le contrôle présidentiel sur les agences indépendantes en plaçant leurs responsables sous la supervision du directeur de l'OMB. Ce dernier établit des « normes de performance et des objectifs de gestion » dont il rend compte au président. Il vérifie également la cohérence des agences avec les politiques et priorités du président et les fait progresser, ce qui peut également contrôler leurs activités ou fonctions. En exigeant des responsables d'agence qu'ils consultent et coordonnent leurs activités avec la Maison-Blanche, et en créant des liaisons avec elle au sein de ces agences, l'implication de la Maison-Blanche dans les affaires courantes de ces agences sera considérablement renforcée.
La « théorie exécutive unitaire » et ses implications juridiques
Conformément aux autres décrets exécutifs mis en œuvre par cette administration et à la « théorie de l’exécutif unitaire » avancée dans le projet 2025, le décret exécutif vise à contrôler les interprétations ou l’application de la loi par toute agence indépendante et interdit les conflits avec les positions politiques du président et du procureur général.
La légalité de l'EO est en question
La légalité de ce décret est douteuse : les lois créant nombre de ces agences indépendantes établissent leur indépendance vis-à-vis de la Maison-Blanche. Par exemple, la SEC est décrite comme « indépendante du pouvoir exécutif, sauf en ce qui concerne sa sélection ».3 Dans son texte d'habilitation, l'indépendance de la SEC est clairement affirmée par une structure dans laquelle le président nomme les commissaires, mais ne peut les révoquer. De plus, la SEC est tenue de rendre compte directement aux commissions du Congrès sur plusieurs sujets, sans intervention de la Maison-Blanche.4
Impact sur la Commission électorale fédérale (FEC)
Le décret identifie également la Commission électorale fédérale (FEC) comme l'une des agences indépendantes placées sous le contrôle de la Maison-Blanche en vertu de ce décret. La FEC est une agence indépendante, indépendante des ministères fédéraux et de la Maison-Blanche, en vertu de la loi fédérale.5 Conformément à la lettre de ce décret, la FEC serait tenue de se soumettre au contrôle du directeur de l'OMB et de suivre les politiques et positions de la Maison-Blanche de Trump. Les conséquences incluraient au moins :
- Les réglementations, orientations et actions proposées devraient être conformes ou autorisées par le Président ou le Procureur général.
- La FEC ne pourrait pas adopter d'interprétations juridiques contraires à celles de la Maison Blanche
- Il est nécessaire d'adapter le travail de la FEC pour « faire avancer les politiques et les priorités du président »
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Common Cause Amicus Brief in National Religious Broadcasters et al. v. Billy Long
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Webinaire « Stop the SAVE Act : Protéger la démocratie »
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